Les membres présents ont refusé à l’unanimité (-1 abst) les deux initiatives du PS et du Centre sur la santé. L’initiative sur les primes ne résout pas le problème des coûts de la santé mais modifie la prise en charge des coûts. La Confédération et les cantons devront financer jusqu’à CHF 12 milliards supplémentaires par année d’ici 2030 (le coût supplémentaire pour le Jura est estimé entre 15-20 MCHF, dans une situation financière déjà précaire). Le financement de ces montants passera par des augmentations de TVA ou d’impôts. Les faibles revenus seront donc pénalisés au niveau de leurs achats courants, sans pour autant que les réductions de primes dont ils bénéficient n’augmentent. L’acceptation de l’initiative créerait également des incitatifs négatifs et, partant, une augmentation des coûts de la santé.
L’initiative du Centre sur le frein aux coûts de la santé aura pour effet de diminuer la sécurité sanitaire par un rationnement des prestations. Les ménages ayant les moyens de financer des assurances complémentaires ne verront pas leur couverture réduite, ce qui pourrait ne pas être le cas pour les autres. Cette initiative n’offre aucune solution non plus à la réduction des coûts de la santé. Elle n’attaque aucunement le contrôle des coûts des soins et permettra aux chambres fédérales de se « cacher » derrière le frein sans rechercher d’autres solutions plus efficaces pour diminuer les coûts. Cette initiative doit être refusée également.
L’initiative pour la liberté et l’intégrité physique est également refusée à l’unanimité. Le texte, qui visait au départ l’autodétermination vaccinale, rate sa cible. La liberté vaccinale est déjà garantie par la Constitution (pas de vaccin sans consentement) et le texte trop large de l’initiative crée d’autres problèmes, notamment en lien avec le monopole de la violence. L’acceptation de cette disposition pourrait créer des problèmes dans le domaine de la police, de l’asile ou de la détention (un policier ne pourrait par exemple arrêter une personne que si elle est consentante !). Le PLRJ refuse donc cette initiative afin d’éviter de créer une insécurité juridique.
La loi sur l’électricité est acceptée à l’unanimité (-1 abst). Les objectifs de la loi sont notamment d’encourager la production locale d’énergie renouvelable et d’assurer la sécurité de l’approvisionnement. L’énergie est cruciale pour le maintien de la prospérité et le développement économique en Suisse. Il s’agit donc de soutenir la loi, qui résulte d’un consensus large de tous les partis politiques